Jour 1
Comment réguler l'IA dans le domaine de l'information ?
Comment pouvons-nous régulier l’IA dans l’information ?
Emily Bell - Director Two Center for Digital Journalism
- Elle a une vue fracturée sur la régulation de l’information.
- Problèmes techniques sur la régulation de l’IA dans le respect des bases de données pour la protection des consommateurs et de la propriété intellectuelle.
- Principale raison de la régulation de l’IA dans l’information : un champ équitable pour les médias, la régulation pourrait aider à cela.
- Elle rebondit sur le propos de Natali pour des IA alternatives afin de construire des modèles bénéfiques pour l’audience.
- Elle constate qu’il y a de plus en plus de journalistes qui comprennent les problèmes liés à l’IA et ont conscience des questions éthiques, notamment sur la protection des métiers et le risque de l’information générée de manière artificielle (dont la photographie).
- Elle pointe les problèmes du marché américain qui laissent l’IA sans régulation, en roue libre et provoque maints problèmes sans qu’aucune régulation n’encadre ce qu’font les entreprises avec les modèles de langage (important lobbyisme des grandes entreprises de la tech).
- Exemples : Proof News (AI), cas d’usage intéressant de l’IA.
- Conseil : être attentif à l’information et rester prudent face à la course au scoop.
Natali Helberger - University of Amsterdam
- L’IA est puissante mais comporte de nombreux problèmes, notamment au niveau légal. Elle cite l’exemple que l’Italie a bloqué l’usage de ChatGPT.
- Le rôle de la régulation est de faire en sorte que l’IA redonne de la confiance et du sens. L’UE tâche qu’il y a une base de régulation pour le secteur des médias et s’assure que la technologie soit utilisée de manière responsables. L’IA doit être coopérativement utilisée de manière éthique, responsable dans le cadre d’une base légale. Il y a un rôle clair de régulation pour la protection de la vie privée. Il importe de choisir avec précaution les outils d’IA et de s’assurer du produit, notamment de la base des données et du modèle de langage et d’éviter de suivre la tendance aveuglément.
- Deals : modèle économique des archives (NYT, qui utilise certaines technologies de Google) et Microsoft/OpenAI. Les archives sont une potentielle ressource pécuniaire pour les archives médias pour alimenter l’entraînement des modèles de langage. D’où l’importance de mettre en place des guidelines pour réguler l’usage de ces données d’entraînement.
- Usage responsable de l’IA : dans les données et les modèles de langage, il y a des problèmes profonds dont l’utilisateur n’a pas de contrôle, c’est ils sont fondamentalement inclus dans le fonction de l’IA.
- Momentum : créer les conditions pour des modèles alternatifs d’IA pour un usage et un fonctionnement responsable. Il y a une demande du secteur de l’information. “Il faut pousser pour une tech meilleure”.
- L’IA Act est un exemple intéressant où la législation encadre avec un rôle fort le développement de l’IA pour un usage responsable sans enfreindre l’innovation.
- Conseil : S’assurer des bases de données. Utiliser la tech selon vos valeurs, la société a besoin d’une recherche critique et viser la responsabilité de la technologie.
Ritu Kapur
- Elle parle à propos de la détection par IA. Les gouvernements utilisent l’IA pour des campagnes d’information, du deep fake…
- Elle suggère que l’IA doit impérativement avoir une approbation gouvernementale pour son utilisation et notamment pour les publieurs (les médias).
- Nous n’utilisons pas l’IA pour le niveau éditorial afin d’éviter les fake news et les hallucinations. Dans son média, elle expérimente, via son CMS, comment l’IA peut améliorer le pipeline. Elle constante que l’IA générative comporte d’importants problèmes quant à la véracité de l’information, étant donné que par définition elle déforme la réalité.
- Elle suggère qu’il faut utiliser les outils et l’IA pour affiner, rendre meilleur le produit de l’information et ne pas surfacer sur la hype de l’IA et la génération d’un contenu de masse, mais plutôt d’aiguiser le sens d’une ligne éditoriale. Elle ajoute qu’il ne s’agit pas d’utiliser l’IA pour générer du volume, de saturer les réseaux de contenu.
- Le process de régulation doit ralentir le rythme et encourager à la compréhension de ce que font les IA afin que nous puissions encadrer son fonctionnement.
- Il importe de vérifier comment l’IA est utilisé dans n’importe quel secteur.
- Conseil : faciliter la détection du contenu généré par l’IA
Emily Bell, directrice du Two Center for Digital Journalism, soutient que la régulation de l'IA pourrait équilibrer le terrain de jeu pour les médias. Malgré des défis techniques tels que la protection des consommateurs et la propriété intellectuelle, elle met l'accent sur l'importance d'encadrer l'utilisation des modèles de langage par les entreprises.
Natali Helberger, de l'Université d'Amsterdam, a relevé les problèmes juridiques liés à l'IA, en notant par exemple l'interdiction de l'utilisation de ChatGPT en Italie. Natali estime que la régulation de l'IA doit viser à restaurer la confiance dans les médias. Elle a souligné l'importance de choisir judicieusement les outils d'IA et de vérifier l'éthique de la base de données du produit.
Ritu Kapur a évoqué la détection par IA et a suggéré que l'IA doit faire l’objet d’une approbation gouvernementale pour son utilisation. Elle a partagé ses inquiétudes concernant l'IA générative, notamment ses problèmes de distorsion de la réalité (liés aux fake news et aux deepfakes). Selon elle, l'IA devrait être utilisée pour perfectionner et améliorer le produit de l'information, plutôt que pour inonder massivement les réseaux sociaux.
La question de la régulation de l'IA dans le domaine de l'information est complexe et comporte de nombreuses facettes, avec des enjeux juridiques, éthiques et techniques. Etablir une régulation qui soit à la fois efficace et équitable, sans freine l’innovation, est très complexe, mais c'est une nécessité pour garantir une utilisation responsable de l'IA dans le secteur de l'information.
L'avenir du journalisme est-il dans l'audio? L'IA montre le chemin
Cherly Brumley, Global Head of Audio, The Financial Times
- Tech Tonic : outil centré dans son évolution de 2024 sur “reformat into sorter chat show with occasional long oformes series in feed.”
- Hot Money (podcast https://www.ft.com/hot-money) .
- Elle trouve intéressant qu’il y a un besoin important dans le contenu audio long format davantage consommé que le contenu écrit et que l’IA va permettre de répondre à cette demande.
Ezra Eeman, Strategy and Innovation Director NPO
- NPO fait historiquement du broadcast mais sonde les opportunités qu’offre l’IA pour la production de l’audio.
- Il y a d’importantes opportunités pour délivrer à l’audience du contenu turbiné par de l’IA, mais le NPO n’est qu’en phase d’expérimentation. Le NPO n’estime pas l’IA comme une fin, mais comme un outil qui va permettre à la chaîne d’optimiser et d’améliorer ses process pour sa mission de média public.
- L’exemple de contenu A.I. vodcast, contenu pour les enfants qui ont des problèmes d’audition). https://npo.nl/innovatie/projecten/ai-vodcast
- Voice Cloning. Créer un clone vocal du journaliste et auteur néerlandais Willem Oltmans (décédé en 2004) sur base de ses journaux intimes. C’est une expérimentation et le NPO ne compte pas forcément le reproduire systématiquement.
- Audio Boosting : améliorer l’audition https://npo.audus.io/
- “Je pense que le vrai problème que pose l’IA Audio, c’est qu’au fur et à mesure de son évolution elle pourrait être confondue avec une vraie voix.”
- Nous suivons des principes de conduite, dont la confiance auprès de l’audience publique est la clé. Il est clairement annoncé que, dans les contenus, l’IA a été utilisé quand c’est le cas
Mark Little, Media Entrepreneur and Consultant (animateur)
Lean Beate Hamborg Pedersen, Senior Product Manager Afterposten
- Comment toucher l’audience des jeunes générations, comment s’adapter à leurs habitudes. Elle explique son retour d’expérience.
- Son média a tâché de toucher les jeunes générations par l’audio automatisé des articles grâce à l’IA et a constaté une consultation accrue du contenu écouté plutôt que lu.
- Nouvelles voies d’éditer des sources sonores, dont des méthodes de voie générative, de rentranscription.
- Son média a répondu à des besoins auprès des enfants qui ont des problèmes de dyslexie (au moins 400 000 personnes) avec des contenus de génération sonore sur base des articles du média en sept langues.
Idées :
- “lire” des articles avec différents accents (liégeois, bruxellois, en patois, en wallon ?!) grâce à l’IA
- interactive podwalks à la NPO
Cherly Brumley du Financial Times a commencé la conférence en soulignant la montée de l'audio assisté par IA. Elle a présenté l'évolution de “Tech Tonic”, qui évolue en un talk-show plus court, tout en intégrant parfois des séries longues. Elle a aussi mentionné le podcast "Hot Money".
Ezra Eeman de la NPO a discuté du potentiel de l'IA pour optimiser la production de contenu. Il a cité "A.I. Vodcast", conçu pour les enfants ayant des problèmes d'audition, et "Voice Cloning", une technologie qui a permis de créer un clone vocal du journaliste néerlandais Willem Oltmans sur base de ses journaux intimes.
Lean Beate Hamborg Pedersen d'Afterposten a expliqué comment son média a utilisé l'audio automatisé pour attirer les jeunes générations. Elle a aussi partagé une initiative pour aider les enfants dyslexiques en créant du contenu dans sept langues à partir des articles du média.
Ces interventions montrent l'importance de l'IA dans le journalisme audio. Que ce soit pour créer de nouveaux formats, améliorer la production ou répondre à des besoins sociaux, l'IA offre de nombreuses opportunités pour le futur du journalisme audio.
Working scenarios for an AI-mediated information ecosystem
This workshop will present preliminary results from a large-scale, formal study of the possible ways in which new functionality from AI and Large Language Models might fundamentally reshape the entire information ecosystem, and will invite audience members to consider the potential implications of these scenarios. The study and workshop look beyond near-term application of AI to existing journalism workflows and news products to a future in which the news environment may be dominated by automated newsgathering, democratised news production and generative news consumption experiences. Using the preliminary results of the scenario study as a starting point, the workshop will engage the audience in a frank discussion about how the news industry might prepare for an uncertain AI-mediated future.
David Caswell, founder StoryFlow
- Il ouvre le talk en dressant un état des lieux de l’écosystème de l’information et son évolution.
- La conférence porte majoritairement sur l’expérience d’un atelier (dont l’appel à candidatures se trouve au bas de l’article) dont l’objet était d’imaginer des scénarios de l’état de l’écosystème de l’information avec l’impact de l’IA.
- AI in Jounalism Futures (AIJF) rassemblant 60 personnes préparées pour dresser des scénarions du journalisme du futur.
- Il a organisé un atelier qui, auprès de 60 personnes issues des médias, imagine divers scénarios sur les implications de l’IA dans le journalisme et les possibles applications dans l’écosystème de l’information.
- Process de l’atelier
Shuwai Fang, associate director media & disinformation Open Society Foundations
- Elle présente des observations faites durant l’atelier présenté par David Caswell.
- Plusieurs scénarios sont présentés sur ce que serait l’IA dans les prochaines années dans le milieu de l’information.
- Une IA qui en 2030 aurait sa propre agence et produirait l’information elle-même de bout en bout.
- Autre scénario, c’est que l’IA ferait partie du bien commun et améliorerait le quotidien de l’humanité, l’accompagnant dans les challenges existentiels auxquelles elle est confrontée.
Conclusion de l’atelier : pratiquez les outils d’IA dans vos propres tâches pour comprendre leur possible impact dans l’écosystème de l’information.
Résumé du PDF :
Concerne l'appel à candidatures pour le programme "AI in Journalism Futures 2024" organisé par la Open Society Foundation. Ce programme vise à rassembler des perspectives diverses pour explorer comment l'intelligence artificielle (IA) pourrait restructurer l'écosystème mondial de l'information au cours des cinq à quinze prochaines années.
Le document détaille le processus et les critères de soumission pour participer à un atelier de planification de scénarios de deux jours en Italie, qui se tiendra les 15 et 16 avril 2024. Les participants sélectionnés, au nombre de quarante, auront leurs frais de voyage couverts et recevront un honorarium de 1000 $ US. Ils devront soumettre un mini-scénario de 300 mots qui explore les changements structurels potentiels dans l'écosystème de l'information sous l'influence de l'IA, en se concentrant sur des "forces motrices" spécifiques qui pourraient mener à ces changements.
Les mini-scénarios soumis doivent être innovants et réalistes, se concentrant sur des changements significatifs plutôt que sur des extensions mineures de l'état actuel des choses. Le document inclut également des exemples de mini-scénarios pour guider les candidats.
Les dates importantes comprennent l'ouverture des soumissions le 26 janvier 2024 et la clôture le 23 février 2024, avec une publication finale des résultats de l'atelier prévue pour le 31 mai 2024.
PDF sur le concept de cet atelier :
Vers un écosystème d'information médiatisé par l'IA : un aperçu des scénarios du futur
L'atelier "Scénarios de travail pour un écosystème d'information médiatisé par l'IA" a présenté les résultats préliminaires d'une étude formelle à grande échelle sur les façons dont l'IA et les grands modèles de langage pourraient radicalement transformer l'ensemble de l'écosystème d'information.
Ouvert par David Caswell, fondateur de StoryFlow, l'atelier s'est concentré sur l'expérience d'un groupe de 60 personnes réunies pour envisager divers scénarios d'impact de l'IA sur le journalisme et les applications possibles dans l'écosystème de l'information. L'objectif principal était d'imaginer des scénarios futurs pour l'écosystème de l'information avec l'impact de l'IA.
Shuwai Fang, directrice associée des médias et de la désinformation à Open Society Foundations, a présenté les observations faites lors de l'atelier. Parmi les scénarios présentés, l'un envisageait une IA qui, d'ici 2030, aurait sa propre agence et produirait l'information de bout en bout. Un autre scénario suggérait que l'IA ferait partie du bien commun, améliorant le quotidien de l'humanité et aidant à relever les défis existentiels auxquels elle est confrontée.
L'atelier a conclu sur l'idée que les professionnels de l'information devraient pratiquer les outils d'IA dans leurs propres tâches pour comprendre leur impact possible sur l'écosystème de l'information. Cette exploration de l'avenir de l'information souligne à la fois le potentiel de l'IA et la nécessité d'une réflexion approfondie sur son application responsable et éthique.
basiquement: comment appliquer le procinicipe dejournalisle de soluton au problèe de finanvcemnt des medias eux-meme, du journalise en tant que tel
corinne podger Linkedin post pour les slides
Egab
4000 etudiants gradués en journalisme en Egypte
500 journalistes
50 stoires sur Gaza
changerla perception sur le “for profit” d’un media
Grren Line
Anita Li
Bonn institute
regardr dans d’autres ville comment elles tacent les problèmes et faire des articles pour expliuer comment adapter cette solution à ta ville
Jour 2
Le journalisme long format en temps de guerre
Audiences want depth and context, narrative and developed characters - so long-form reporting is in demand. One of the best feature writers in Ukraine, Nataliya Gumenyuk, joins journalist Jen Stout to discuss her work: explaining the war in Ukraine to an international audience through reported features and essays. Gumenyuk, based in Kyiv, has written for Vanity Fair, The Guardian, The Atlantic, Die Zeit, and the New York Times among others, documenting the war and her country's transformation since the full-scale invasion.
Nataliya Gumenyuk, reporter et co-founder Public Interest Journalism Lab
Bio : Nataliya Petrivna Gumenyuk is a Ukrainian journalist and author specializing in foreign affairs and conflict reporting. She is a co-founder and CEO of the Public Interest Journalism Lab[1] and a co-founder of the independent media Hromadske. She is the author of several books, including The Lost Island: Tales from the Occupied Crimea (2020).[2]
- Ecrire des histoires longues en temps de guerre.
- Même en temps de guerre, il y a des espaces de vie normale, des gens du quotidien qui continuent à vivre, même s’ils sont impactés par la guerre, car la vie ne s’arrête pas malgré tout et leurs histoires sont à raconter.
- Histoire d’un musicien de rue qui a composé une histoire sur sa vie en temps de guerre.
- Traiter les gens avec compasion et empathie, retranscrire leur histoire la plus fidèlement possible.
- Les Ukrainiens, même s’ils possèdent une identité affirmée, n’ont jamais eu vraiment une nation à eux et peu de gens en dehors de l’Ukraine savent que le people ukrainien a sa culture propre, son identité nationale
Article long form qu’elle a rédigé en temps de guerre :
L'article "Brave New Ukraine" décrit l'adaptation de l'Ukraine à un état de guerre permanent face à l'agression russe. Il souligne la mobilisation nationale en réponse à l'invasion de 2022, avec une inscription massive de citoyens dans les forces armées. L'article met en lumière les défis structuraux auxquels le pays fait face, notamment la nécessité de développer son industrie de défense et de gérer une économie en temps de guerre. Il aborde aussi les dilemmes politiques et sociaux, comme le traitement des vétérans et les impacts de la loi de mobilisation. La résilience de la société ukrainienne et les initiatives gouvernementales pour maintenir la cohésion sociale et économique sont également discutées, illustrant une démocratie en lutte mais persistante face à une menace constante.
Faits en dix points :
Voici dix faits importants tirés de l'article sur l'Ukraine présent dans la pièce jointe : -Plus de deux ans après l'invasion russe, l'Ukraine a adopté une nouvelle loi de mobilisation pour ajuster sa structure militaire et sociale à un conflit prolongé. -En réponse à l'invasion russe de 2022, un grand nombre d'Ukrainiens se sont volontairement enrôlés dans l'armée. -Le gouvernement ukrainien a dû jongler avec les besoins immédiats de défense tout en essayant de gérer une économie en temps de guerre. -Il y a eu un débat considérable et parfois controversé concernant la décharge des vétérans et les règles de mobilisation. -L'armée ukrainienne est confrontée à un dilemme pour maintenir la qualité des troupes tout en intégrant de nouveaux recrues. -Le président Volodymyr Zelensky a pris des mesures intermédiaires pour combler les lacunes dans les forces armées. -Une loi récente a abaissé l'âge de mobilisation militaire de 27 à 25 ans, visant à inclure plus de jeunes adultes dans l'armée. -L'Ukraine a développé ses propres industries de défense pour réduire sa dépendance envers les aides étrangères. -Des réformes économiques et militaires ont été mises en place pour adapter l'infrastructure nationale à la réalité du conflit en cours. -Les défis sociaux incluent la gestion des impacts de la mobilisation sur la vie civile et la conservation de la cohésion sociale malgré la guerre.
- Le paysage médiatique favorise davantage les histoires courtes que les longues, ce n’est principalement une question de coût, mais d’audience, car il n’y a qu’une niche publique qui apprécie le long format.
- Financement : il n’y a pas de voie facile, et pour être honnête cela coûte, elle n’a pas de solution miracle sur le financement d’article long format, elle investit et tente de vendre divers sujets à divers médias. Mais il n’est pas dans la priorité des médias de financier en amont du long format.
Le reportage long format a une importance cruciale en temps de guerre. C'est ce que souligne Nataliya Gumenyuk, journaliste ukrainienne spécialisée dans les affaires étrangères et la couverture des conflits, lors de la conférence "Audiences want depth and context, narrative and developed characters". Même en temps de guerre, la vie continue et les histoires de gens ordinaires méritent d'être racontées.
Gumenyuk met en avant l'importance de traiter ces personnes avec compassion et empathie et de restituer leur histoire de la manière la plus fidèle possible. Elle raconte notamment l'histoire d'un musicien de rue qui a composé une chanson sur sa vie en temps de guerre. Ces histoires personnelles et profondément humaines fournissent un contexte essentiel pour comprendre l'impact de la guerre sur la vie quotidienne.
Gumenyuk insiste également sur le fait que les Ukrainiens ont une identité nationale forte et une culture propre. Il est donc essentiel de raconter ces histoires pour faire connaître cette réalité à l'étranger.
Cependant, la journaliste souligne que le paysage médiatique est plus favorable aux histoires courtes qu'aux longues, principalement en raison des coûts et du fait que seuls certains segments de l'audience apprécient le long format. De plus, le financement de ces reportages au long cours est difficile, car ils ne sont généralement pas une priorité pour les médias. Malgré ces défis, Gumenyuk continue de défendre ce type de reportage comme un outil essentiel pour comprendre et raconter la complexité de la guerre et ses impacts sur les individus et la société.
Jour 3
Pourquoi une organisation de presse existe-t-elle ?
The past decades in the media industry have been characterized by cost-cutting, efficiency programs and pressure to transform. The rapid development of generative AI is currently accelerating these trends even further. What often falls by the wayside is the answer to one of the most pressing questions in an increasingly volatile environment: Why do we exist as media and news brands at all?
On this international panel, we will discuss precisely this question from the perspective of a legacy media brand, one of the largest independent news agencies in the world, a non-profit investigative newsroom, a public broadcaster and a journalism startup. How do we define an appropriate mission - or is this something only tech companies should do? What is derived from it, who do we serve, and why, and how do we get an entire industry to urgently (re)answer this question? Because in a world facing the jolt of an AI content avalanche, knowing why we exist is the most critical superpower for survival.
Styli Charalambous, co-founder and ceo of Daily Maverick
- A quoi sert le journalisme, pourquoi existe-t-il, quelle est l’essence du métier, comment à notre époque devons-nous nous placer auprès de l’audience.
- Nous sentions qu’en tant que média, nous remarquions un problème de clarté dans notre identité journalistique et quelle est notre mission auprès du public.
- Deux pistes pour définir notre mission : protéger la démocratie et guide dans la vie.
- Le challenge pour l’industrie des news dans une audience fragmentée, c’est de toucher et de répondre aux besoins de l’audience.
Janine Gibson, editor ft weekend (financial times weekend)
- Pourquoi FT existe ? Eh bien, car le public déjà paye pour qu’on existe. Mais, tant que startup, nous devons définir pourquoi nous sommes là. Nous sondons actuellement les besoins de nos utilisateurs. Nous sommes un B2S publication et B2C publication.
- La mission du FT est de porter un regard critique sur le capitalisme.
- Notre raison d’être média, c’est notre mission en tant que service journalistique et créer de la valeur dans l’information que nous délivrons à notre public cible.
- Je suis assez excité par l’IA générative et comment cela interroge notre métier, car cela remet en question notre mission profonde et notre utilité auprès du public.
Ulli Koppen, head of ai and automation lab bayerischer rundfunk
- Mon job est de sonder comment la technologie peut aider la mission essentielle de service publique de notre média.
- AI, c’est quelque chose qui doit servir les médias à les aider dans leurs missions et à servir l’audience.
- Par exemple, nous avons développé un prototype de personnalisé audio pour localiser, via un algorithme, le contenu suivant le ZIP Code de l’utilisateur. Nous synthétisons la voix de nos journalistes que le public est habituer à entendre et auxquels il est familiarisé.
- Il m’importe que nous puissions parler avant tout directement aux gens et de n’être pas éloigné de la réalité, même si on utilise l’IA ou qu’on analyse les besoins des utilisateurs. Entre le public et le média, il y a un clash de culture, des attentes et des appréciations différentes. Nous ne devons pas rester dans notre bulle média mais comprendre les besoins et les souhaits de l’audience.
- Chatbot : L’IA générative change les habitudes de consommation de l’information et perturbe le trafic. Cela nous impacte dans l’accessibilité du public, étant donné que les chatbots, comme ChatGPT d’OpenAI, reprend les contenus de l’information.
Astrid Maier, deputy editor-in-chief dpa (animatrice du talk)
C’est la question à laquelle un panel d'invités a tenté de répondre dans un contexte tumultueux de transformation de l'industrie des médias accélérée par l'intelligence artificielle.
Styli Charalambous, co-fondateur de Daily Maverick, a souligné la nécessité pour les médias de clarifier leur identité et leur mission auprès du public. Selon lui, les médias doivent se poser comme défenseurs de la démocratie et guides dans la vie des gens. Le défi est de toucher et de répondre aux besoins d'une audience de plus en plus fragmentée.
Janine Gibson, rédactrice en chef du Financial Times Weekend, a rappelé ironiquement que son média existait parce que “le public paye pour cela”. Elle ajoute que “le Financial Time se donne la mission de porter un regard critique sur le capitalisme.” Selon elle, l'IA générative remet en question la mission profonde des médias et l’utilité de la presse.
De son côté, Ulli Koppen, responsable du laboratoire d'IA et d'automatisation du Bayerischer Rundfunk, a insisté sur le fait que la technologie, et en particulier l'IA, doit servir les médias dans leur mission de service public. Elle a donné l'exemple d'un prototype d'audio personnalisé qui, de façon algorithmique, adapte le contenu suivant le code postal de l'utilisateur. Selon elle, malgré l'utilisation de l'IA, il est essentiel de parler directement aux gens et de ne pas s'éloigner de la réalité du terrain.
Ces différentes perspectives soulignent l'importance de renforcer la mission des organisations de presse dans un environnement médiatique en constante évolution. L'IA pose de nouveaux défis mais offre également des opportunités pour mieux répondre aux attentes du public.
Jour 4
Le désintérêt du public envers l’actualité
Growing numbers globally are disengaging from news despite unprecedented access. Use is down, interest in decline, and news avoidance on the rise. In this talk, we share findings from our new book Avoiding the News: Reluctant Audiences for Journalism (Columbia University Press, 2024) on why – and what can be done about it. We show that news avoidance, most common among disadvantaged groups, is about both content and broader structures of everyday life: who people are, what they believe, and how technology platforms increasingly shape relationships with news. Overcoming news avoidance, we argue, requires meeting people where they are, figuratively and literally, and we offer research-informed suggestions for how to do this.
Le désintérêt grandissant du public pour l’actualité pose une question cruciale : comment reconnecter les gens avec le journalisme et les sujets qui les concernent réellement ? Ce phénomène, particulièrement présent chez les jeunes, les moins éduqués et les groupes socio-économiques inférieurs, est alimenté par plusieurs facteurs. Ce constant est détaillé dans l’ouvrage Avoiding The News par les journalistes qui présentent ce talk, Benjamin Toff, Ruth Palmer et Rasmus Nielsen.
Le livre "Avoiding the News: Reluctant Audiences for Journalism" de Benjamin Toff, Ruth Palmer et Rasmus Kleis Nielsen expose pourquoi de nombreuses personnes choisissent délibérément d'éviter les actualités malgré un accès facile et abondant aux informations. À travers des entretiens et des données de sondage étendus, il révèle que l'évitement des nouvelles est influencé par des perceptions de manque de pertinence, d'effort excessif, d'impact émotionnel négatif et de méfiance envers les médias. Le phénomène est particulièrement prévalent parmi les groupes défavorisés, menaçant d'aggraver les inégalités sociales. Les auteurs argumentent que pour attirer à nouveau ces publics vers le journalisme, il est crucial de comprendre leurs points de vue et d'adapter les approches en conséquence, en intégrant une compréhension empathique des diverses façons dont les individus interagissent avec les nouvelles dans leurs contextes sociaux, politiques et technologiques.
Benjamin Toff, Hubbard School of Journalism and Mass Communication (https://www.benjamintoff.com/)
- Il parle du phémomène du public de ne plus consulter l’actualité et comment les médias pourraient inverser cette tendance
- Personnes qui ne lisent plus les news : jeunes, personnes défavorisées, personnes qui ne sont pas intéressées par la politique
- Pourquoi les gens évitent les news : ils ne se reconnaissent pas dans l’actualité, aucun plaisir à les consulter, hermétique, inutile, inadéquats à représenter certains groupes de communautés, trop anxiogène, incompréhensible, inconsistant
- Trois facteurs : identité, inégalité, idéologie
Ruth Palmer, IE University of Madrid
- Désintérêt du public pour l’actualité et pour la politique : les gens ne sont pas avertis dans les enjeux politiques, ne se sentent impuissants face aux problèmes, n’estiment pas apporter quelque chose d’impactant pour soutenir une cause, se sentent éloignés de la situation, ne se sentent pas concernés ni impactés par un phénomène
- Cercle vicieux : plus les gens esquivent l’actualité, plus il est compliqué pour eux d’être informés et de comprendre la politique
- Quels sont nos outils pour intéresser le public à l’actualité et faire en sorte qu’il se sent concerné par les enjeux de la société
- Faire mieux mais moins, faire beaucoup moins mais beaucoup mieux, ne pas saturer les réseaux, ne pas remplir les tuyaux pour les remplir, travailler plutôt le contenu, la qualité de l’information, l’engagement du public pour qu’il se sente concerné
- C’est un problème pour le journalisme, les individus et la société
- Deux réponses : toucher les gens avec de nouveaux sites, se concentrer sur les produits pour toucher les communautés et s’adapter aux nouveaux usage, construire des connexions avec la réalité du quotidien, s’intéresser à ce que ressentent les gens, donner confiance à l’innovation, valoriser le journalisme indépendant
- Pour les jeunes, ils sont justes intéressés par d’autres sujets que les news et trouvent de l’information dans les sujets qui les passionnent
Voici un résumé de l'article sur le désintérêt du public envers les news :
- Les cycles de nouvelles négatives et les commentaires agressifs contribuent à cet évitement.
- L'évitement sélectif se produit lorsque les gens ignorent certains sujets ou sources, tandis que l'évitement constant signifie consommer peu ou pas de nouvelles mensuellement.
- Ce problème est plus prononcé chez les jeunes, les moins éduqués et les groupes socio-économiques inférieurs.
- Les femmes et les utilisateurs des médias sociaux sont également plus susceptibles d'éviter les nouvelles.
- La solution réside dans la pertinence accrue des nouvelles et dans le fait de donner aux gens un enjeu dans les médias qu'ils suivent.
- Aux États-Unis, les stratégies se concentrent sur l'écoute profonde et l'engagement des communautés pour regagner la confiance.
- Il importe d’encourager la participation directe du public dans les discussions sur les nouvelles.
- Les salles de rédaction sont conseillées de privilégier la qualité de l'engagement plutôt que la quantité.
- L'article souligne l'importance de comprendre les besoins de l'audience pour contrer l'évitement des nouvelles.
Voici un résumé en cinq points de l'article sur le désintérêt croissant pour les actualités :
- Anxiété anticipée : De nombreuses personnes évitent les actualités car elles anticipent l'anxiété que cela pourrait provoquer, notamment en raison des contenus négatifs fréquents.
- Manque de pertinence : Les interviewés perçoivent souvent les nouvelles comme peu pertinentes pour leur vie quotidienne, ce qui renforce leur désintérêt.
- Impact émotionnel : Le flux constant de nouvelles négatives est vu comme émotionnellement taxant, ce qui décourage leur consommation régulière.
- Engagement civique limité : L'anticipation d'anxiété et le manque de pertinence conduisent à un engagement limité avec les actualités et, par extension, les affaires civiques et politiques.
- ROMO (Relief of Missing Out) : Contrairement au FOMO (Fear of Missing Out), certaines personnes ressentent un soulagement à l'idée de ne pas suivre les actualités, ce qui est vu comme une stratégie de gestion du stress personnel.
Rasmus Nielsen, Director Reuters Institute for the Study of Journalism
Comment freiner le désintérêt du public envers l’actualité ? Les journalistes Benjamin Toff, Ruth Palmer et Rasmus Kleis Nielsen tentent d’y répondre dans l’ouvrage “Avoiding The News” qu’ils ont présenté durant leur talk à Pérouse.
Durant les premières minutes du talk, ils détaillent les segments de l’audience qui se désintéressent de l’actualité, principalement les personnes issues de milieux précaires et défavorisés.
Benjamin Toff expose quelques facteurs de la perte de confiance du public envers les médias : l’anxiété des nouvelles, l’éloignement des médias de la réalité du terrain, la négligence de raconter le quotidien des gens. S’il y a désintérêt du public envers les médias, c’est qu’il y a désintérêt des médias envers la vie de son audience.
Il importe à la presse, pour toucher à nouveau ses publics, de comprendre les besoins de l’audience, de raconter le quotidien, les préoccupations et les difficultés des gens.
Identifier la désinformation de l’IA
How to spot AI disinformation ?
Disinformation using generative AI existed before but became a big thing in 2023 - and this challenge will be even bigger in 2024. Due to improved generative programs and a better accessibility of AI apps, we can see a rise in use of AI technologies. And this applies also for the spreading of false information; AI-generated images and videos are flooding our social feeds. The conflict between Israel and Hamas is just one of many examples to prove this. Deepfakes are aiming to influence elections and voting behaviour. Fake AI-generated influencers or even doctors have millions of views on their social media accounts. And a part of the audience isn't aware about the fact, that these figures aren't real.
What can journalism offer to detect AI disinformation and to strengthen people's resilience to AI-based propaganda, misinformation and disinformation? What techniques of research can we use? What kind of content could we offer? And how reliable and helpful are AI detector programs?
Joscha Weber will try to answer these questions together with the audience during a workshop dedicated to this growing challenge. As Deutsche Welle's head of fact-checking, he will include examples of DW's verification work and will share examples which help to understand the process of fact-checking.
Organised in association with Deutsche Welle.
Joscha Weber, Head of fact-checking Deutsche Welle. Le journalisme présente diverses méthodes pour analyser une image et détecter sa véracité et les problèmes/hallucinations des images générées par IA générative.
Quelles sont les méthodes pour debunker les fake news générées par l’IA ?
- Confusion entre la réalité et la fiction
- Les réseaux sociaux sont déjà saturés de fausses imagines et de désinformations générées par l’IA, phénomène certes qui existe depuis un certain temps, mais qui s’amplifie avec la démocratisation des outils d’intelligence artificelle.
- Pourquoi devons-nous debunker les fausses images générées par l’IA ? Car cela a un impact considérable sur le société.
- Etat d’esprit et approche : Tout est dans la recherche, douter, s’interroger sur la véracité de l’information, travailler en équipe, parler aux confrères. Il importe aussi d’être conscient des limites des outils d’IA et des problèmes qu’elles génèrent.
- Process de vérification : Where ? When ? Who ? What ? How ? Des questions fondamentales qui sont les pilliers du journalisme.
- Comment ? Quelles sont les techniques ? Observer, c’est une faculté cruciale à développer, détecter les défauts et les déformations de la réalité. Chercher également l’origine de l’image, faire des comparaisons, faire de la recherche inversée autant que possible. Il important de se renseigner et de connaître les hallucinations des IA, d’observer les détails et de sonder les erreurs.
- Les mains, les pieds, les proportions du corps, la perspective d’une image, le fond de l’image, les déformations de pixel.
- Quant à la video (dont Sora) ? Observer la physique de l’image, vérifier la correction de la simulation, observer frame by frame.
- La vallée de l’étrange, phénomène typique de l’image synthétique.
- Quant à l’audio ? Pauses étranges, intonation synthétique, mots répétés, contexte inapproprié
- AI detectors ? La machine peut-elle détecter l’image synthétique ? Pas encore… Exemple de l’IA Hive Moderation qui a affirmé qu’une image est 100% vraie alors qu’elle purement synthétique. Ce n’est pas encore un process efficace, sujet à maintes erreurs et hallucinations.
La montée exponentielle des outils d'intelligence artificielle générative inonde la toile d'images synthétiques. Cette tendance amplifie le phénomène des fake news en produisant des images qui déforment ou inventent des faits d'actualité.
Joscha Weber, responsable du service fact-checking au média allemand Deutsche Welle, a présenté quelques méthodes pour démasquer ces artifices, démêler le vrai du faux dans une période marquée par une perte de confiance du public aux médias.
Pour debunker une image synthétique, tout repose sur l'observation et la compréhension des limites des outils d'intelligence artificielle générative. Joscha Weber conseille d'observer les détails et la cohérence d'une image, notamment dans les proportions du corps, la perspective et les artefacts de pixels. Ce sont des défauts inhérents aux hallucinations d'une intelligence artificielle telle que DALL-E, Midjourney, Stable Diffusion, entre autres.
La vallée de l'étrange (uncanny valley) est un phénomène connu depuis longtemps dans l'industrie du cinéma lorsqu'il s'agit de rendre le double digital d'un acteur. On perçoit que quelque chose dans le mouvement ou la physique du personnage ne correspond pas à la réalité. Il en va de même, de manière exacerbée, pour les images générées par IA. Ces outils ne comprennent ni la physique, ni ce qui rend une image photoréaliste.
Joscha Weber a cité quelques outils d'IA pour détecter si une image est synthétique(Hive Moderation, TrueMedia…), mais ils manquent d'efficacité et ne remplacent pas la vérification manuelle de la véracité d'une image.
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