On les pensait has been, ringardisées par les réseaux sociaux, mais les newsletters font plus que de la résistance. Contrairement aux flux incessants d'opinions, de vidéos de chats qui dansent et de bébés qui rigolent, l'email permet de se glisser en douceur dans la routine quotidienne des internautes, à condition de bien cerner leurs intérêts d'établir une relation de proximité avec eux.
Symbole de ce retour en force de l'email, la startups Substack se targue désormais d'acheminer à plus de 100.000 utilisateurs payants les newsletters produites chaque jour pour ces audiences à la recherche d'un ton, d'une voix et d'une relation privilégiée avec des créateurs de contenus, des journalistes et des passionnés qui ont su capter leur attention, et l'adresse email.
Le rachat ce mardi de la jeune pousse néerlandaise Revue par Twitter marque une nouvelle étape dans cette lutte à distance que se livrent des plateformes comme Substack mais aussi Patreon, Cameo, ou encore OnlyFans, sans oublier les "anciens" Instagram, Facebook, Twitch ou Spotify, pour se positionner comme des intermédiaires incontournables capables de monétiser l'engagement des fans, non plus seulement par le biais uniquement de la publicité, mais aussi désormais par celui de l'argent sonnant et trébuchant que représentent ces nouveaux abonnements.
Et si 2020 fut l'année du retour en grâce du mail, il se pourrait bien que 2021 marque celui du sms, ce "media" lui aussi en perte de vitesse ces derniers années, mais qui vitaminé à la sauce multimedia et big data est en train de renaître de ses cendres, pour les mêmes raisons que l'émail (proximité avec l'audience, relation de confiance, interactivité renouvelée, et marketing rajeunit).
Pas convaincu ? N'hésitez pas à aller jeter un oeil du coté des startups Wavium, Community ou Subtext (uniquement disponible aux USA pour l'instant)... il se pourrait qu'une licorne se cache derrière l'une d'entre elles.