"Second Life, que l’on dit « moribond », ce sont 40 000 utilisateurs connectés en même temps, mais c’est surtout un PIB d'environ 300 millions de dollars. Decentraland et The Sandbox, les deux mondes virtuels leader basés sur la blockchain revendiquent respectivement 7 000 et 520 utilisateurs uniques quotidiens ! Enfin, si on considère qu’on accède au métavers avec un casque de réalité virtuelle, les chiffres du marché doivent être pondérés par le nombre de casques en circulation, soit une trentaine de millions, mais il faut considérer qu’environ 5 millions sont prisonniers de l’écosystème de la Playstation."
On parle souvent des métavers au futur. Erreur. C'est en regardant dans les premiers mondes numériques qu'on comprend le mieux leur avenir. Interview de Nicolas Barrial, pionnier et spécialiste de ces sujets.
« Le paradoxe, c’est que les mondes virtuels ont actuellement moins de succès qu’ils ont pu en avoir jusqu’en 2010. » C'est le journaliste Nicolas Barrial qui nous l'affirme. Pionnier des métavers, il écrit sur la réalité virtuelle et sur la sociologie des avatars depuis plus de 10 ans. En 2003, il a participé à la version bêta de Second Life, ce métavers en 3D qui a posé les bases de tous les suivants. Ils étaient alors 1 500 avatars, parmi lesquels beaucoup de Californiens et de développeurs de Linden Lab, la startup à l'origine ce monde virtuel. Aujourd'hui, Nicolas Barrial accompagne les entreprises, les artistes et les universitaires qui souhaitent comprendre ces nouveaux univers. Avec lui, nous revenons sur le passé pour mieux envisager ce que les mondes virtuels pourraient devenir dans le futur.